J'ai entendu dire qu'il fallait que je vienne me présenter personnellement à Cupid. J'espère que par pitié - ou pas - il m'épargnera un peu, non ? Mon nom complet est Florent Camille Harrison et j'ai 22 ans. Je suis originaire de New York, ce qui veut donc dire que je suis Américain. Actuellement, je suis étudiant et interne en chirurgie et j'aime voir j'adore ce que je fais. Je suis à Detroit depuis sept ans et compte bien y passer le restant de mes jours. En ce qui concerne mon statut civil, je suis célibataire et je dois avouer que je suis particulièrement heureux de l'être. Finalement, je crois tout de même que je devrais donner un coup de main aux gens qui me classeront dans ma catégorie en leur disant que je fais partie de “I DON'T EVEN KNOW CUPID ...”.

Une note de musique, une sonate inconnue et incongrue, que fait-elle ? Que fait-on ? Pourquoi somme-nous ici ? La vie n'est telle pas qu'une pièce de théâtre où nous sommes que des acteurs ou tout simplement des pantins ... Lors de notre naissance on n'est rien ou pas grand-chose, un être humain frêle et sans défense ayant une grande importance aux yeux de parents effrayé à la perspective de devoir élever un enfant. N'avez-vous jamais regretté votre famille ? Vos parents ? Ceux qui vous considèrent comme la chose la plus précieuse au monde. Moi si et je ne le regrette nullement. Les regrets sont l'âme de la société et les braises de l'incandescence, aujourd'hui plus personne ne se préoccupe de son voisin, si il devait s'écrouler et tomber dans les abîmes de la mort aurait t'il le regret de n'avoir rien fait ? Je ne crois pas non, peut-être un pincement au cœur et puis ça serait vite oublié, tout comme ce voisin que l'on croise tous les jours sans même lui dire bonjour. Des vies j'en ai sauvé, j'ai flirté avec la mort tout au long de mon internat, mais personne n'est infaillible et j'ai également perdu des personnes que je ne connaissais pas et qui ne m'était à première vu d'aucune utilité, mais malheureusement la nature m'a doté d'un don que peu de personnes ont eu le droit de posséder. Je ne peux oublier le visage d'une personne ni même son sourire ou sa tristesse, une mémoire indéchiffrable qui me fait mal, qui m'affaiblit et me rends fou.

La partition d'une jeune vie encore inachevé, mais déjà bien entamer, sa plume froide déversant son encre sur le papier fin au fil de ses désirs et de ses envies. Souvent la plus belle échappatoire reste la musique, divagué au son du morceau que l'on joue, se laisser porter par ses mains pour tout oublier et s'évader. Connaissez-vous la vie ? Moi je ne la connais pas ou alors je crois l'avoir connu, je n'en suis pas totalement sûr. Finalement qui peut se vanter de connaitre la vie ? Personne, car personne n'est assez abrutis pour affirmer une telle chose à par peut-être le plus cupide des hommes ... Je m'appelle Florent Camille Harisson, je vais vous raconter mon histoire et je suis ici pour vous servir.

« Poussé madame allez-y pousser poussé ! »
« Et je fais quoi la ? Un billard. »
« Félicitations c'est une fille ! Ah non excusez-moi il semblerait que cela soit finalement un garçon madame Harisson ! »

Et oui abrutis de chirurgien américain s'était belle et bien un garçon que tu tenais entre tes mains frêles et fragiles et de plus pas n'importe quel garçon, Florent Camille Harisson, pour vous servir. Un prénom qui ne sonnait pas comme les autres et particulièrement rare de nos jours, ce prénom qu'il a récupéré de son grand-père mort au front durant la seconde guerre mondiale et dont il doit être fier à présent, bien qu'il n'en est rien à foutre. Florent est né à New York dans un grand hôpital de Manhattan et rien ne le prédominait à un grand avenir, d'ailleurs lui s'en contrefichait totalement et ce depuis sont plus jeunes âge. Déjà petit il n'a jamais montré de bonne volonté à l'école, pensant que cela ne servait à rien, d'ailleurs il avait bien raison. Lui ne rêvait que d'une chose, dire à sa petite voisine qu'il était fou amoureux d'elle, se fût son premier amour, mais également son premier échec, surement trop timide ou alors trop couvé par sa mère il n'a jamais trouvé le courage d'aller lui parler. Chez les Harisson la vie du petit garçon était bon vivre, son père originaire de Seattle était un grand chirurgien cardiaque qui a effectué ses classes dans l’un des plus grands et renommés hôpitaux de la grande pomme. Sa mère, ah sa mère une grande femme, bien trop protectrice au gout de son fils, mais qui a toujours été la quand on avait besoin d'elle et à qui il doit pas mal. Une infirmière très doué, mais qui a préféré rester à la maison pour s'occuper de sa famille. Finalement Florent était un enfant décalé et extrêmement nonchalant et le fait d'apprendre qu'il était peut-être un futur grand chirurgien alors qu'il n'était encore que très jeune ne le motiva pas plus à travailler à l'école qu'il avait fini par détester et à laquelle il ne souhaitait même plus y aller. Des amis ? À cette époque il n'en avait pas, il était qualifié de bizarre par les autres gosses et son tempérament n'arrangeait pas les choses. Bien sûr il aimait la vie quel gamin n'aimerait pas la vie à cet âge la ? Mais sa vie bizarrement il l'aimait loin de sa mère, loin de ses baisers et de ses réprimandes, ce qu'il voulait lui c'était s'extérioriser et pouvoir croquer la vie à pleines dents.

UC.

Bon, j'avoue que de ne donner que mon pseudo, ce n'est pas très courtois. Je vais donc vous laisser me démasquer partie par partie - pour qu'ainsi, Cupid puisse mieux prendre sa revanche sur ma personne -, commençons. Je suis un jeune homme âgé(e) de 17 ans. Je sais que vous mourez d'envie de savoir d'où je viens, bande de coquins, je viens de quelque part. Soit, vous commencez à en savoir trop, un peu plus et je vous donne mon numéro de carte banquaire avec ça ? Bref, j'ai connu le forum parce que je suis passé par hasard sur la pub de bazzart et je le trouve que c'est un très beau forum avec un excellent contexte ! Sinon, je commence sérieusement à en avoir marre de répondre à vos questions, alors j'arrête.