J'ai entendu dire qu'il fallait que je vienne me présenter personnellement à Cupid. J'espère que par pitié - ou pas - il m'épargnera un peu, non ? Mon nom complet est Callum Phoenix Mills-Garrison et j'ai 25 ans. Je suis originaire de San Diego; California, ce qui veut donc dire que je suis américain. Actuellement, je suis lieutenant de police et j'aime ce que je fais. Je suis à Detroit depuis quelques années et compte bien y passer le restant de mes jours. En ce qui concerne mon statut civil, je suis en couple et je dois avouer que je suis plus ou moins heureux de l'être. Finalement, je crois tout de même que je devrais donner un coup de main aux gens qui me classeront dans ma catégorie en leur disant que je fais partie de Where the Hell is Cupid?! .

L'amour, c'est le moteur de la vie, du moins, c'est ce qu'on dit. Dans mon cas, je ne sais pas trop quoi en penser. Pas que je n'ai jamais connu l'amour, disons que j'ai attendu assez longtemps de trouver la bonne personne, et qu'aujourd'hui, ça reste un peu compliqué. Je crois que j'attire des filles qui sont attirées uniquement par une facette de ma personnalité, pas forcément la même à chaque fois, à croire qu'elles pensent que je peux me contenter sans me plaindre de n'être qu'un seul pendant de moi même. Il y a celles qui voulaient se blottir dans mes bras pour s'y sentir bien. C'est vrai, je n'ai pas un physique des plus discrets. Je suis grand, très grand même, et j'ai toujours plus ou moins vu le monde d'en haut. Quand on était petits, Alabama, ma petite sœur, adorait grimper sur mes épaules, pour voir le monde d'en haut ou être plus grande que moi, allez savoir ... On s'est toujours bien entendu avec ma sœur, mais c'est pas quelque chose de réellement surprenant. On a toujours été soudés chez les Mills-Garrison. D'ailleurs, même si ça fait plusieurs années qu'elle et moi sommes arrivés à Détroit, on vit toujours ensemble, dans un appart'. Et elle m'a suivit ici, c'était mon idée. Je ne l'ai obligé à rien du tout, elle a juste suivi, pas parce que je suis tyrannique, dictateur et qu'elle est le genre de fille à suivre les autres, au contraire, mais bon, j'ai exposé de bons arguments, et j'ai su la convaincre. Y a pas à dire, j'arrive toujours plus ou moins à obtenir ce que je veux, faut croire que j'ai un don pour ça. Mais de toute façon, ce n'est pas comme si j'étais allé nous enterrer dans un trou à rat désert et déprimant. Bien sûr, ça change de la Californie, mais j'avais besoin de me défaire un peu de notre famille, de me prouver que j'étais tout autant capable d'assurer que eux. Et Détroit, c'est une ville que j'ai toujours apprécié. Bref, ouais, j'ai un physique loin d'être commun à tous les jeunes hommes de mon âge, et je sais en jouer. Je ne me contente pas d'être grand, j'ai aussi une plastique loin d'être repoussante et quelconque. En gros, j'entretiens mon corps régulièrement, un peu parce que, quand on fait ma taille, on passe vite pour un grand échalas gauche et maladroit, ne savant jamais quoi faire de son corps. Et c'est pas franchement le genre d'homme que je veux être. Mais du coup, ça a ses conséquences. J'ai commencé assez jeune à avoir des petites amies, mais je savais qu'aucune de ces histoires sentimentales là n'allaient durer. J'ai jamais été aveugle ou naïf pour ce genre de trucs. Je me disais que, allez, si ça plaisait à telle ou telle jolie fille de sortir quelques temps avec moi, y avait rien de mal à ce qu'on se mette en couple. Je me dévouais quand même pas, non, parce que j'étais pas un escort boy tout de même. Mais je sais pas, sans doute qu'avoir une belle fille dans mes bras, ça m'avait toujours plu. J'enchaînais pas non plus les conquêtes à tour de bras, je suis pas ce type là. Y a des filles chez les Mills', ne serait ce qu'Alabama, et croyez moi, elle a toujours su me rappeler à l'ordre et s'en prendre à moi lorsque je déconnais un peu trop niveau fille et respect de ces demoiselles. Elle m'a bien dressée ? ... Ouais, je vois pas trop ça comme ça mais bon, passons. Le souci avec ce genre de filles qui se trouvent attirer par mon physique, c'est que soit elles ont des soucis niveau relation avec leur père et leur grand frère et qu'elles veulent du réconfort, en me transformant en garde du corps ou en gros nounours, ce que je ne suis pas; soit elles veulent gagner en prestige en s'affichant avec quelqu'un qui pourrait attirer les regards des autres garçons sur elles. Je ne suis pas une sorte de mec avec qui on peut jouer pour le rouler.

Ouais, l'amour, j'ai toujours eu une relation quelque peu complexe avec. Mais je suis sûr que je ne suis pas le seul. Ce que je fais, c'est que je continue à vivre ma vie, sans désespérément sauter sur la première fille qui vient quand je suis célibataire. Je ne suis tout de même pas désespéré, loin de là. Ouais, j'ai continué d'avancer, en m'engageant sur le chemin des relations amoureuses quelque fois. Je suis un jeune Lieutenant de police au jour d'aujourd'hui, et je vis toujours avec ma sœur. Je ne m'en plains pas, parce qu'elle est cool, qu'on continue toujours à s'entendre aussi bien aussi. Je sais que parfois, dans certaines fratries, les membres se défont les uns des autres avec le temps, parce qu'en grandissant, on quitte logiquement le monde de l'enfance et qu'on cherche à se démarquer les uns des autres. Nous, on a tenu le coup, sans grand difficulté d'ailleurs. Bien sûr, comme dans toute relation, quelle que soit celle ci, il y a parfois des vagues. On n'est pas toujours d'accord sur tout : elle veut regarder l'une de ses séries à la télé' quand je veux regarder autre chose, elle trouve que je mets toujours tout trop haut quand je range les courses dans les placards, je trouve qu'elle devrait changer de voiture quand elle elle s'obstine à continuer de conduire la même voiture que Barbie. C'est pas comme si elle avait pas le choix, notre père lui a légué à sa mort sa collection de voitures. Pourquoi elle et pas moi ? Parce que notre père a toujours eu un faible pour elle, tu parles ! Elle le menait par le bout du nez oui, mais en même temps, je crois qu'elle a ce pouvoir là sur moi aussi, et parfois, ça craint ! Alabama est supra douée pour un tas de trucs, mais elle se repose un peu trop souvent sur ce qu'elle a déjà réussi à obtenir, sans aller plus loin, et, sérieux, c'est le genre de trucs qui m'agace un peu beaucoup parfois. Mais je l'aime, je ferais presque tout pour elle, c'est ma sœur après tout. Et on a des points communs aussi. Y en a un parmi tous les autres qui est anecdotique, mais qui a tout de même quelque chose de très particulier : elle porte, entre autres, le nom d'un état, quand moi, je porte parmi mes prénoms le nom de la capitale de l'état d'Arizona. C'est un délire de nos parents ça, allez comprendre pourquoi ça leur est passé par la tête ! Ma sœur n'a pas le physique de la boxeuse en puissance, plutôt celui d'une Lara Croft super sexy, un truc dans le genre. Et pourtant, c'est une battante. Elle a connu un truc très dur à gérer et à encaisser dans sa vie, tout ça à cause de ce crétin d'Alexis. Si je le revois lui, il ne va plus ressembler à celui qu'il était avant, et ce sera même pas la peine pour lui d'espérer qu'un jour quelqu'un finisse par le reconnaître. Il l'a mise enceinte, et quand elle le lui a annoncé, Monsieur s'est tiré, et Alabama a avorté. En tant que frère, j'ai supra mal pris la chose, pas qu'elle ai décidé d'avorter, non, je ne le lui reprocherais jamais, mais qu'elle se soit trouvée obliger de le faire parce que ce connard l'avait laissé en plan. En tant qu'homme, j'ai pas compris pourquoi cet enfoiré avait tant tenu à donner une image négative de nous autres les hommes. Il croyait quoi ? Que ma sœur allait s'en tirer à bon compte, et être à nouveau prête à aimer ? Tss ...

Mais cette période là de ma vie a aussi vu arriver dans mon existence Everleigh. A n'en pas douter, elle est la fille que j'ai le plus aimé et avec laquelle je me suis senti le mieux en couple. On est ensemble depuis deux ans maintenant, et elle est juste magnifique. Elle est belle, intelligente, assez indépendante pour ne pas toujours vouloir me voir et me garder pour elle seule, et elle a un caractère fort et décidé. Elle est issue d'une riche famille aussi, mais ce n'est que la cerise sur le gâteau ça. Je n'ai pas décidé de me mettre en couple avec elle pour son argent, loin de là. Je ne suis pas vénale, pas du tout même, étant plutôt le genre à refiler des billets verts pour payer le pain ou les courses sans attendre au pied levé qu'on me rembourse ou, qu'au moins, on me reverse la monnaie en trop. Lee, comme je la surnomme, s'entend très bien avec Alabama, et c'est quelque chose d'assez rassurant. Ma sœur n'a pas tout à fait un droit de regard sur les filles que je fréquente, parce qu'elle reste ma cadette et que j'ai mon libre arbitre, mais c'est vra, son avis compte. Sans voir à long terme ou tirer des plans sur la comète, c'est important pour moi que ma petite amie et ma sœur s'entendent bien, sinon, vivent les réunions de famille et les sorties ensemble ! On ne vit pas ensemble, parce que sa famille est un peu strict sur ça, et qu'en plus, on n'en éprouve pas trop le besoin. On est fusionnel sans être sans cesse collés l'un à l'autre, et puis, notre histoire est un peu particulière. Sans me mettre le couteau sous la gorge, elle a certaines attentes présentes que je ne partage pas encore tout à fait. Et sans tout gâcher, disons que ça provoque quelques tensions et désagréments. Et puis, je suis bien dans mon appart' moi, et elle est bien dans son hôtel privé de je ne sais trop combien de pièces, avec sa famille. Je vous ai déjà dit qu'elle était issue d'une riche famille ? Et bien c'est un doux euphémisme. Des fois, je me demande si sa famille ne possède pas tout Détroit, sérieux ! Heureusement, elle n'est pas le genre de fille à sans cesse mettre son argent en avant et à tiquer dès qu'elle rencontre quelqu'un qui n'est pas issu de sa classe sociale et de son monde. Les siens sont tout aussi ouverts qu'elle, mais il reste quelques petits points sur lesquels ils sont intransigeants. Par exemple, son père ne la laissera jamais aménager avec moi tant qu'il n'aura pas une garantie réelle qu'on s'engage tous les deux à continuer notre histoire d'amour à moyen ou long terme, comprenez tant qu'elle n'aura pas au doigt une bague de fiançailles ou de mariage. Par contre, il ne voit aucun inconvénient à la laisser passer la nuit chez moi, ou à faire ce que font les couples de notre âge lorsqu'ils sont seuls à seuls près d'un lit ou d'un canapé, si vous voyez ce que je veux dire. Ouais, parfois, je me dis qu'Everleigh a sûrement des prétendants bien mieux que moi à ses pieds, et que je ne la mérites pas, et parfois, je me dis qu'elle attend trop de moi, et dans ces moments là, ce n'est pas le beau fixe. J'aimerais quelque chose de moins lourd à porter et à vivre moi, et je doute quelques fois de notre avenir ensembles. De toute façon, je ne suis pas sûr qu'elle souhaitera continuer avec moi lorsqu'elle apprendra quel noir petit secret je lui cache ... Y a quelques jours, j'ai couché avec ma sœur. Ouais, nan, pas comme quand on était gosses et qu'on dormait tous ensemble lors des soirées et des fêtes. De toute façon, on n'est plus des gosses. Elle était ivre, et j'ai rien vu arriver lorsqu'elle m'a embrassée. En fait, elle m'a carrément embrassée comme je n'avais presque jamais été embrassé, avec passion, dévotion, et sensualité même. Un vrai baiser quoi, de ceux dont tous ne sont pas capables. J'aurais pu mettre fin à ce baiser, la repousser gentiment en lui disant qu'elle était bourrée, qu'elle ne savait plus ce qu'elle faisait, et après, j'aurais pu la mettre au lit et la border en préparant pour elle des cachets et une bouteille d'eau que j'aurais posé près de son lit pour le lendemain matin, quand elle se réveillerait. Mais au lieu de ça, j'ai carrément mis en mode off mon cerveau. J'étais sobre, je le précise. Alabama est super canon, très séduisante et elle a un sex appeal de dingue, mais c'est ma sœur. A chaque fois que j'avais des pensées pour elle de ce genre, je me rappelais à l'ordre en recadrant notre lien familial. C'est assez platonique ce truc. Vous savez, un peu comme entre Michelangelo, celui qui a fait le plafond de la Chapelle Sixtine entre autres, et ses modèles : ça tient du rêve, du fantasme, mais ce sera jamais plus que ça, la réalité physique n'aura jamais lieu. Sauf que pour le coup, là, si. On en n'a pas reparlé, et on s'est même à peine vus et croisés depuis. Je me sens un peu mal par rapport à tout ça, parce que j'ai cédé à un truc physique que je n'aurais jamais dû mettre en application. Et puis y a Lee dans ma vie, et ça ne se fait pas. Ouais, Cupidon, il me fait un peu la misère là ... Et j'ai aucune idée de la façon dont je vais me sortir de ce pétrin !

Bon, j'avoue que de ne donner que mon pseudo, ce n'est pas très courtois. Je vais donc vous laisser me démasquer partie par partie - pour qu'ainsi, Cupid puisse mieux prendre sa revanche sur ma personne -, commençons. Je suis une jeune femme âgé(e) de 19 ans. Je sais que vous mourez d'envie de savoir d'où je viens, bande de coquins, je viens de l'ex pays des droits de l'homme. Soit, vous commencez à en savoir trop, un peu plus et je vous donne mon numéro de carte banquaire avec ça ? Bref, j'ai connu le forum parce que les gens avaient taggué l'adresse partout partout et je le trouve tout à fait en mesure de faire rocker les grands mères en déambulateurs ! Sinon, je commence sérieusement à en avoir marre de répondre à vos questions, alors j'arrête.