J'ai entendu dire qu'il fallait que je vienne me présenter personnellement à Cupid. J'espère que par pitié - ou pas - il m'épargnera un peu, non ? Mon nom complet est Levina Raphaëlle Leinenbach et j'ai 23 ans. Je suis originaire de Phoenix, ce qui veut donc dire que je suis Américaine. Actuellement, je suis à la recherche d'un emploi sympa et j'aime ce que je fais. Je suis à Detroit depuis 3 mois et compte bien y passer le restant de mes jours. En ce qui concerne mon statut civil, je suis célibataire endurcie et je dois avouer que je suis malheureuse de l'être. Finalement, je crois tout de même que je devrais donner un coup de main aux gens qui me classeront dans ma catégorie en leur disant que je fais partie de I don't even know Cupid. (cF : groupes)

Bon, j'avoue que de ne donner que mon pseudo, ce n'est pas très courtois. Je vais donc vous laisser me démasquer partie par partie - pour qu'ainsi, Cupid puisse mieux prendre sa revanche sur ma personne -, commençons. Je suis une jeune femme qui a déjà RP avec Emmecie et Mymz (un peu moins), ailleurs (mais je vous promets que je vous traque pas, les filles xD) âgé(e) de 20 ans. Je sais que vous mourez d'envie de savoir d'où je viens, bande de coquins, je viens de la Belgique. Soit, vous commencez à en savoir trop, un peu plus et je vous donne mon numéro de carte banquaire avec ça ? Bref, j'ai connu le forum parce que j'en ai vu la pub sur UCLA et je le trouve génial et je vais trop m'éclater dessus ! Sinon, je commence sérieusement à en avoir marre de répondre à vos questions, alors j'arrête.

Le problème, dans ma vie, c’est que tout le monde croit que je suis une petite garce égoïste, égocentrique, manipulatrice et prête à tout pour arriver à ses fins. C’pas faux. Mais dans cette saloperie de vie, si t’es trop gentille, tu te fais baiser. Cendrillon et ses copines sont mignonnes, c’est pas ça, mais moi j’suis pas une victime. Alors ouais, je prends un plaisir malin et malsain à semer le chaos partout où je passe. Bon, je suis pas une catastrophe naturelle non plus. C’est juste que j’ai pas d’amis, parce que je fais confiance à personne et que je me sers de quiconque a le malheur de me faire confiance – soit parce que j’ai un but à atteindre, soit parce que ça me fait marrer. Ouais, ouais, ouais... C’est immoral, c’est pas cool, je devrais avoir honte... J’connais la chanson. Mais quitte à choisir, entre baiser ou être baisée, je préfère la position dominante. Ca me va mieux, demandez à Jax.

« Je t’aime Rafy. » Je le déteste, ce connard. Ou je l’aime. J’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que Jaxhuem Montgomery, c’est... autre chose. C’est différent de tout ce que j’ai déjà vécu avant, et non, je parle pas de ces conneries d’amour et tout ça parce que je crois pas que ça existe. C’est juste des histoires que les pères racontent à leurs petites filles en les mettant au lit, pour leur faire croire qu’un jour, elles vont rencontrer un type qui tomber amoureux d’elles dès le premier regard échangé, qui fera essayer une stupide chaussure à toutes les filles du royaume pour la retrouver ou j’sais pas. Je connais vraiment que l’histoire de Cendrillon parce que c’est celle que j’ai entendue le plus pendant ma – brève – enfance, donc bon. Quelle connerie ! Jaxhuem et moi, c’est seulement... intense. J’veux dire, d’habitude, j’en ai rien à foutre de savoir si les gens m’aiment ou pas. J’en ai rien à foutre d’eux tout court. J’ai pas de famille, pas d’amis, je suis toute seule, je fais tout pour moi et j’emmerde le monde entier. Sauf lui. J’sais pas si c’est positif ou négatif, si c’est un privilège ou bien si ça va le foutre dans la merde. Juste qu’il est le seul à avoir droit à ce traitement de faveur. Je crois d’ailleurs qu’il en est conscient, et à vrai dire, ça m’fait flipper. Je t’aime, Rafy. Putain, je le hais, moi ! Parce que quand il m’dit des trucs comme ça, quand il me caresse le visage, quand il pose son front contre le mien et que je sens son souffle sur mon visage en même temps qu’il me parle, ça me fait un tel effet que j’en ai presque mal. Et puis ça me fait peur, aussi. Ca m’fait peur parce que je le crois, et parce que la petite conne que je suis a envie de répondre « moi aussi ». Idiote. Crétin, c’est sa faute si je suis comme ça. Pourtant, j’arrive pas à m’énerver contre lui, et même si les premières fois, j’avais envie de lui mettre mon poing dans la gueule, maintenant, j’ai envie qu’il me le dise, qu’il m’aime. Je veux tous ses mots, tous ses gestes, toutes ses actions... Je le veux lui. Mais je peux pas lui dire ça, je VEUX pas lui dire ça, alors je me contente de sourire en silence. Ma main glisse sur sa joue, mon index redessine avec la légèreté d’une plume les traits de son visage – que je connais par cœur pour l’avoir de nombreuses fois regardé dormir – et s’attarde sur l’angle de sa mâchoire. Il sait qu’il a une veine, là, qui tressaillit parfois pendant son sommeil ? Ca me fait sourire encore plus, de savoir sur lui des choses que lui-même ne saura jamais. Bon, c’est pas comme si c’était des trucs énormes, mais j’aime découvrir ce genre de détails insignifiants quand il s’agit de lui. De toute façon, le reste, ce que tout le monde sait, j’m’en fous. Je sais déjà que sa sœur est une grosse pétasse, que sa mère fait experte-chiante comme métier, c’est déjà pas mal. Mon doigt glisse maintenant sur son torse, et je frotte doucement mes lèvres contre les siennes, sans l’embrasser, avant de lui mordiller affectueusement le lobe de l’oreille. « Je sais. » Ma voix est sensuelle, à peine plus haut qu’un murmure, parce que je veux lui faire oublier ce qu'il vient de dire, et à peine ces deux petits mots prononcés, je dépose une myriade de baisers le long de sa joue et dans son cou. « Et tu sais ce que je ressens pour toi. » C’est faux, c’est complètement faux parce que comment il pourrait savoir sur moi quelque chose que j’ignore moi-même ? Il relève mon visage, mon regard s’attarde sur cette petite veine qui a fait son apparition sur sa mâchoire avant de plonger dans les profondeurs infinies de son regard. J’ai pas le temps de penser plus que ça, il me plaque contre la porte de sa chambre et m’embrasse avec une fougue qui me coupe le souffle. Je l’encercle de mes jambes, et trois minutes plus tard, on est complètement nus dans son lit, et il me fait l’amour. Comme il l’a jamais fait à personne avant moi, et comme il le fera jamais à personne après moi. Je le sais, c’est tout.

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Je me demande ce qu’aurait été ma vie, ce qu’aurait été notre vie si Jax n’avait pas quitté Phoenix. Si je lui avais jamais dit que je lui préférais un autre type, s’il avait pas choisi d’aller à l’autre bout du monde pour fuir sa vie. Ou bien simplement s’il s’était retourné ne serait-ce qu’une fois quand je lui avais demandé de le faire, la dernière fois qu’on s’est vus à Phoenix. Salaud. La douleur que j’en garde est cuisante, mais c’est bien fait pour ma gueule. Je l’ai cru, quand il me disait qu’il m’aimait, je lui ai fait confiance, et comme ça arrive à chaque fois qu’on croit à des trucs trop beaux pour ce monde, la réalité m’a vite rattrapée. Je vais pas dire que c’est uniquement sa faute à lui, je l’ai sûrement un peu mérité, mais toujours est-il que c’est lui qui m’a quitté, et ça fait de lui un connard parce que c’est lui qui me disait qu’il m’aimait. Je l’aurais jamais fait, moi. Le quitter, je veux dire. Et même si je le faisais, je sais que je finirais par lui revenir, parce qu’au fond, si j’ai pas Jax dans ma vie... ‘Tin, j’ai même pas envie d’y penser. J’ai eu l’occasion de le vivre pendant ces cinq dernières années, et franchement, je trouve que j’ai déjà fait un effort surhumain, à rester loin de lui pendant aussi longtemps. Le truc, c’est que dans ma vie, j’ai jamais rien eu de stable, et quand t’as rien de stable dans la vie, c’est merdique. Mes parents sont morts quand j’étais tellement petite que je me souviens même pas de leur visage, et j’ai tellement changé de famille d’accueil que je voyais chaque nouvelle maison comme un hôtel. Quand j’en avais marre, je m’arrangeais pour qu’ils me voient comme une hôte dont le séjour touchait à sa fin, et hop ! Nouvelle famille dans un nouveau coin. Comme quoi le changement était la seule chose qui changeait pas dans ma vie. Et puis Jax est arrivé, et il est resté. Quel con. Et moi alors, quelle conne ! Je l’ai pris pour acquis, j’ai cru qu’il serait toujours là, et il était censé toujours être là parce que dans notre imperfection, on était parfaits, nous deux. Il me comprenait sans que je lui parle pendant des heures, il attendait rien de plus que ce que je lui donnais. Non, j’vais pas faire le cliché de dire qu’il me complétait, parce que j’étais déjà complète avant lui. Jaxhuem Montgomery, c’est pas un complément, c’est un supplément. Avec lui, j’étais la même, mais en mieux... et en plus conne, aussi. J’y croyais tellement fort, quand il me disait qu’il m’aimait, que voilà, j’avais trouvé ce qui allait stabiliser ma vie, ma constante. Jax, c’était une certitude absolue dans un monde fait uniquement d’incertitudes. Du moins jusqu’à ce qu’il se casse, et jusqu’à ce que je me retrouve sur le cul, et toute seule. Ouais, c’était sûrement bien fait pour ma gueule.

« Tu fais quoi, là ? » Une brosse en main, je tâche de m’attacher les cheveux, et je suis surprise de constater à quel point les apparences peuvent être trompeuses. J’ai l’air d’une gamine, un bébé inoffensif incapable de faire du mal à qui que ce soit, et pourtant... Cette idée me fait sourire alors que je me tourne vers Micah, l’amie – ou ce qu’il y a de plus proche – que je me suis trouvée pendant mon voyage à travers le pays, et qui m’héberge maintenant chez elle, à San Diego. « Je me casse, » que je lui réponds en haussant les épaules, comme si c’était une évidence. D’un côté, ça l’est, parce que malgré le temps, malgré la distance, malgré tout, Jaxhuem reste une certitude pour moi. Une évidence. Micah me dévisage en arquant un sourcil fin alors que je jette la brosse sur son lit, ma petite valise déjà près de la porte. « Où ça ? » Cette fois, je lui réponds pas du tout et me contente de me diriger vers la porte, mon sac à l’épaule. Dedans, quelques trois cents cinquante dollars que j’ai pris dans les économies de Micah parce que je sais où elle garde son argent, mais je vais pas lui dire ça maintenant où elle va me faire la peau. Au fond, même si je lui mens parfois et que d’autres fois, j’aimerais simplement qu’elle cesse d’exister, elle est sûrement la deuxième personne avec qui j’ai fait le plus preuve d’honnêteté – la première étant évidemment Jaxhuem. « Ciao ! » que je lui lance avant de sortir, comme si je sortais chercher du pain, et je laisse le chauffeur du taxi charger ma valise dans son coffre. Le mot que j’ai laissé à la place de l’argent de Micah dit : « je te rendrai ça un jour – dans une autre vie ! » et je sais que quand elle le verra, elle voudra venir m’arracher les cheveux un à un, mais je m’en fous. Parce que d’ici là, je serai à Detroit, avec Jax, dans ses bras, et je suis sûre qu’il me protègera.

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Jheylann, c’est ça ? Quelle imbécile ! Je ne le dis pas pour être méchante, mais parce qu’elle est tellement conne que ça me fait presque de la peine pour elle. Je regarde mon reflet dans le miroir de ma chambre et replace une mèche de cheveux rebelle à sa place. Look de pétasse psychopathe ? Tsss ! Ca vaut toujours mieux que le sien, parce que si son apparence reflète sa personnalité, c’est une coincée du cul qui sort probablement d’un couvent pour saintes nitouches. D’ailleurs, ça m’étonnerait pas que ce soit ce qui attire Jaxhuem chez elle. Un sourire mesquin se dessine sur mes traits fins alors que j’applique mon blush, tout en surveillant du coin de l’œil l’horloge accrochée sur le mur. La présence de Jheylann, du moins dans les circonstances que j’imagine, n’étaient pas prévues. Mais après mûre réflexion, je dois dire que je m’en réjouis, et je lui prépare même une petite surprise. C’est un bonus, parce je n’ai absolument pas besoin de monter ce coup pour arriver à mes fins. J’ai seulement envie de l’initier à la vie réelle dans toute sa dimension, et je vais m’y prendre... haha ! Rien que d’anticiper les évènements que je déclencherai ce soir me font jubiler intérieurement, et si mes mains étaient libres, je les aurais probablement frottées l’une contre l’autre, un peu comme ces hommes d’affaires avides d’argent se réjouissent en vue d’une bonne affaire. Je suis enfin prête ; je vaporise un peu de parfum sur mes vêtements et quitte enfin le bâtiment pour monter dans le taxi qui m’attend depuis quelques minutes déjà. Cap au Pulse !

Le truc, c’est que j’ai beau être capable de tout et n’importe quoi, je ne suis pas téméraire au point de me lancer à l’aventure sans prévoir sur quoi je vais tomber. Par exemple, Jheylann, quand elle s’est permis de s’incruster dans la vie de Jaxhuem – MON Jax ! – elle n’avait aucune idée du bordel dans lequel elle se foutait. Je le sais, parce que j’ai vu sa tête quand je lui parlais – ou la menaçais, plutôt – et c’était pas... c’était pas ma tête, quoi. Sérieusement, comment elle a fait pour devenir the next best thing aux yeux de Jax ? Enfin, je m’en fiche un peu, parce que maintenant qu’elle s’est fourrée dans ce pétrin, elle va en subir les conséquences. J’ai beau ne pas être là, j’ai beau être en train de voyager à travers le pays, voir du monde, me taper tous les garçons qui me plaisent et, accessoirement, prévoir mes retrouvailles avec Jax, je suis toujours là quand il s’agit de botter les fesses d’une traînée qui tente de s’approprier ce qui m’appartient. Après m’être occupée de Jheylann, je me concentrerai sur cette pétasse d’Olivia, qui va me payer tout ce qu’elle m’a déjà fait, et aussi tout ce qu’elle a pas eu le temps de me faire. J’inspire profondément pour chasser cette garce de mon esprit parce que le taxi s’arrête lorsqu’on arrive à destination, et dès que j’entre dans la boîte, mes yeux scannent la pièce à la recherche d’un visage particulier. N’est-ce pas lui, assis au bar ? Je me mordille doucement la lèvre inférieure en me frayant un chemin parmi la foule pour m’installer sur le tabouret juste à côté du sien. Il ne le sait pas, et ne le saura pas, mais j’en sais beaucoup plus sur lui qu’il ne le voudrait à ce moment. Comme si ma présence dans cet endroit n’avait rien à voir avec lui, je commande un cocktail au barman qui me l’apporte exactement comme je l’avais demandé, mais ça ne m’empêche pas de lâcher sur un ton exaspéré : « J’avais demandé SANS glaçon ! » Il me propose de changer, mais je refuse et tourne la tête à ma gauche avec un soupir. « C’est moi qui suis maudite, ou ils sont toujours comme ça ? » A peine nos regards se croisent que je lui adresse un sourire parfait qu’il me rend poliment. Je l’aime déjà bien. Il me répond, et je sais que j’ai réussi : c’est dans la poche. « Je suis Raphaëlle, » lui dis-je sur un ton enjolivé, parce que même si ce n’est pas pour les raisons que l’on pourrait croire, j’ai besoin de le séduire pour faire marcher mon plan. J’ai besoin que tout ce que je dis lui soit agréable à l’oreille, et j’ai besoin qu’il accepte. « Ahàron, enchanté. » Je lui souris à nouveau et lève mon verre. A son honneur, au mien, et à ma victoire prochaine. Santé !